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1 :: 09:10 :: 13/10/08 :: copainsdac
Les premières gelées…

Sur notre belle campagne!



Ce matin, oh surprise! En sortant pour partir à l'école, tout était blanc bleuté et scintillait de mille diamants sous ce beau soleil bas qui se levait à l'horizon.



Mon premier jeu, c'est souffler, un voile de fumée blanche sort de ma bouche, c'est beau, j'aime, c'est de la vapeur.





Mais un frisson me parcourt, il fait plus froid, et ce paysage endurci par la gelée me glace.

Même les escaliers de la maison, sont recouverts et la pierre glissante, mais les galoches sont bien caoutchoutées et empêchent toute glissade. Je les emprunte et les descends doucement quand même.

Puis je monte vers Naucelle, mon cartable pendu au bras. Tout le long du bord du chemin, à chacun de mes pas, j'adore entendre le craquement de l'herbe gelée, sous mes pieds.

Ainsi, tout va attirer mon attention, tant c'est beau et laiteux.





Je découvre, tout le long, avec émerveillement, les toiles d'araignées, que la gelée a transformé en magnifiques dentelles, elles, presque transparentes d'ordinaire, juste les fils luisants, sous certains rayons de soleil en Eté, ou perlées sous la rosée du mois de Mai, ou embrumées de gouttelettes microscopiques dans les brouillards d'Automne, aujourd'hui ce sont des napperons à volonté, il y en a partout, la gelée sans pitié, dénonce leur cachette. Ces belles ont un habit pour chaque saison et font dans la dentelle.



Les toits brillent, les cheminées fument plus blanc. J'imagine, à l'intérieur des maisons que j'aperçois, la douceur de la chaleur, sortant de la cuisinière qui vient de se réveiller, la fermière lui a secoué les entrailles, pour la vider de ses cendres froides, soufflant sur ses braises, pour les ranimer, garnissant le foyer de papier froissé, de bois fin et de deux ou trois bûches de chêne, le feu va reprendre de plus belle, laissant sa chaleur se répandre et s'évader, ce doit être bien bon, bien doux…



Dehors, depuis peu, j'ai déjà froid aux mains, je m'arrête, pose mon cartable, et souffle plusieurs fois, de l'air chaud, dans leur creux, une fois rassemblées…Puis je me remets en route et recommence ainsi plusieurs fois avant d'arriver à l'école, où dans la classe, un poêle pas encore bien chaud, m'attend, nourrit des bûches de chêne que chaque enfant, à tour de rôle doit aller y mettre au fur et à mesure que la journée se passe.



Toutes les haies sont blanches, on dirait des bandes de coussins, les arbres, qui n'ont pas encore perdu toutes leurs feuilles, sont tout blancs, celle-ci flétries, vont tomber, les jours qui suivront, au moindre coup de vent, la gelée, a brisé leur dernier lien de vie.



Tout en activant le pas, j'observe, le vol, de corbeaux qui n'osent peut être pas se poser sur les arbres aux branches blanchies et glacées, celui des petits oiseaux sur les haies d'aubépine, ils les frôlent tout d'abord, hésitant à revenir dans leurs nids refroidis.

Mais où vont-ils passer l'hiver? Je ne sais toujours pas encore cela.


Tous les petits moineaux, tous les rouges-gorges, les mésanges, les rouges-queues, les chardonnerets, les merles, les minuscules troglodytes qui se déplacent si rapidement lorsqu'il y a la neige, seul moment, où il nous est permis de les apercevoir, eux, d'un magnifique brun velours, sur ce beau tapis blanc immaculé, ils se confondent aux mulots, même agilité, mais si frêles, si fragiles.

Mais où vont-ils se réfugier?

De quoi vivent ils, pauvres petits trésors de la terre…comment ne pas avoir pitié de ces petits êtres qui enchantent nos vies, les habillent de leur chants, de leurs ballets, de leurs belles couleurs.



Ils sont habitués à mon passage, à ma curiosité, je les aime tant que bien souvent j'ai du mal à les quitter pour continuer.

Il faut bien aller aussi à l'école, je continue donc mon chemin, tout en observant cette nature, aujourd'hui modifiée et habillée de son léger manteau blanc, à la grande surprise des animaux, ses petits habitants.

Au loin en bord de lisière d'un bois, des lapins sautillent, peut être qu'ils se réchauffent ainsi.

Un renard pas loin, traverse le pré, il quitte avec regret un poulailler de ferme, pensif et repu peut être, il retourne se réfugier dans sa renardière, pour la journée….

Oh! Tout là bas, dans ce grand champ labouré, en face, de l'autre côté de la route, un magnifique lièvre traverse à grands sauts et disparaît dans un gros tronc d'arbre mort, abandonné en bord de bois, sûrement sa cachette…mais je garderai son secret, je n'aime pas les chasseurs…

Je n'aime pas que les bêtes soient tuées pour le plaisir, c'est bien assez quand c'est vraiment nécessaire, elles nous donnent tant, peut-on seulement imaginer un monde sans elles?

Pourtant c'est cela qui est à craindre, leur nombre s'amenuise, et ce, dans une grande indifférence.




Dans ma vie j'en ai sauvé des oisillons.

Mes petits oiseaux exotiques arrivaient à s'endormir dans le creux de ma main.

Ici,dans mon jardin, au coeur d'une grande ville, je leur donne à manger, et ils savent me le réclamer quand ils n'ont plus rien, et viennent voler d'arbres en arbres, se poser sur leurs branches tout près de moi, et chanter comme pour me remercier.

Voir à chaque Printemps, ces petits, déjà plus bébés, mais encore dépendants, voler maladroitement de branche en branche et piailler pour appeler maman et lui réclamer sa "pitance", et, pour lui faire comprendre que c'est son tour d'être nourri, fait des mouvements et battements d'ailes très spéciaux, tout en se mettant en boule, c'est si beau, ils ont une petite bouille tellement craquante. Ils vont, soit, pour les uns, chercher leur nourriture, dans la gorge de leur mère, qui reste le bec ouvert, ou bien, c'est le contraire, c'est elle qui la leur dépose au fond….c'est selon les races.





Qui, de nos jours, se préoccupe de la disparition progressive des oiseaux, ou entend seulement leur chant.



Ne sommes nous pas trop occupés à entendre les sons de l'inutile et du non indispensable?
copainsdac

Les articles présentés dans ces archives couvrent 12 ans d'actualité naucelloise. C'est une contribution importante à la mémoire du village aveyronnais de Naucelle.Le contenu - textes et images - a été élaboré par André Bec et moi-même, avec un part prépondérante du premier cité depuis quelques années.

Le systéme dynamique de gestion de contenu, qui avait prévu l'archivage dés l'origine, a été imaginé et créé par mes soins, je l'ai programmé en languages PHP, CSS avec un peu de JavaScript.
Le logiciel a fonctionné sans failles notoires depuis 2005, mais il commençait à dater, notammentau niveau de la sécurité et une mise à jour était nécessaire. Les fonctions dynamiques ont donc été inertés et le contenu rendu accessible grâce à cette archive dont la valeur sera, je pense, de plus en plus apprécié au fil du temps qui passe.

Quant au nouveau naucelle.com,il bénéficie donc de la toute nouvelle version du Chant de l'Alouette (version 6) ,J'ai choisi ce nom car mon systéme est léger et nâtivement francophone. Deux choses assez rares.Cela me prend du temps, mais au moins, même si ce n'est pas le Pérou, j'ai la satisfaction de pouvoir proposer des sites sans dupliquer WordPress and Co

Hubert Plisson
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